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04/10/2025

Je publie une chronique "du coup" ?

« Du coup, ça ne nourrit pas »


Il est des tics de langage qui font saliver les sociolinguistes.
 Le « du coup » contemporain, par exemple. Jadis austère connecteur de conséquence, il s’est mué en condiment universel de la conversation. On le saupoudre en entrée, on le ressert au milieu, on le laisse traîner au dessert.


— « J’ai pas dormi de la nuit, du coup je suis crevé. »


— « On fait une soirée ? Du coup, j’achète quoi ? »


— « Je t’écoute, du coup… »


Le « du coup » ne dit plus la conséquence, il dit la convivialité. Il remplit, relance, cimente. Comme le ketchup dans certains fast-foods, il colle plus qu’il n’assaisonne.


Mais à force de l’entendre à toutes les sauces, l’oreille fatigue. Les puristes froncent les sourcils, les pédagogues s’arrachent les cheveux, les chercheurs se frottent les mains : voilà un sujet en or pour un mémoire de sociolinguistique.


Car le « du coup » ne nourrit pas la logique… mais il nourrit les conversations.

Et les mémoires des étudiants. Et les bibliothèques universitaires.


Pas les estomacs.


Alors, du coup, il est temps d’aller faire les courses.

 

Erkin Jon - L'homme libre 

 

04/04/2025

Refus


podcast

Texte mis en voix et musique par l'IA SUNO

Velimir Khlebnikov

Poète russe (Tundutovo 1885 – Santalovo 1922).

Un sublime poète russe à connaître

Refus

J'aime bien mieux

Regarder les étoiles

Que signer un arrêt de mort

J'aime bien mieux

Ecouter la voix des fleurs chuchotant

C'est lui

Si par le jardin je passe

Que de voir les fusils tuer

Ceux qui veulent ma mort

Voilà pourquoi jamais

Jamais

Je ne serai celui qui gouverne.

 

Autre texte :

Quand les chevaux meurent ils soufflent,
Quand les herbes meurent elles sèchent,
Quand les soleils meurent ils s’éteignent,
Quand les gens meurent ils chantent des chansons.

 

L'Univers enfoncé

Camarades !
Vous voyez le crâne intelligent de l’univers
Et les tresses noires de la Voie lactée,
Qu’on appelle parfois la route de Batû.
Nous poserons des échelles
Jusqu’au fort des étoiles,
Nous abattrons, comme des guerriers, nos boucliers, nous enfoncerons
Les murs du crâne intelligent de l’univers,
Nous foncerons forcenés comme des fourmis dans la souche pourrie, chantant la mort, à l’assaut des leviers du cerveau,
Et nous forcerons cette poupée divine, aux yeux qui brillent la nuit,
A bouger les bras,
A lever les yeux.
Là où les rouages suintant l’huile
Meuvent le cerveau,
Où les roues, les moues –
Vous me verrez sur le cuir à rasoir
Limant la volonté première –
Prêtre de la casse et du vol,
Brisant les verrous sacrés.
Ciel et scie ! Quelle rencontre,
Quel rendez-vous au bal des mots.
Nous en ferons une poupée !
Nous la forcerons à rouler les yeux
Et même à dire papa-maman.
A l’abordage des grands leviers !
Nous ferons du ciel
Une poupée qui parle.
Enfants de la grande idée
Suivez-moi !

https://diacritik.com/2017/10/12/entretien-avec-yvan-mign...

 

 

18/12/2013

Contre la langue unique

Tenir bon pour le français !

 

Marché unique, monnaie unique, langue unique ?

 Les portes et les ponts illustrant les billets européens incarnent déjà la fluidité des échanges entre des commerçants sans ancrage et sans histoire. Faut-il également que les étudiants puissent quitter leur pays sans dictionnaire ? Avec pour seul passeport linguistique un anglais d’aéroport. Utilisable partout, en particulier dans les universités françaises.

 

Lisez la suite sur le Monde diplomatique

 

http://www.monde-diplomatique.fr/2013/06/HALIMI/49153