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27/05/2020

Pourquoi il est important d'apprendre d'après Krishnamurti ?

 
  • Si vous apprenez par vous même, ou plutôt si vous apprenez en vous observant, en observant vos préjugés, vos conclusions catégoriques, vos croyances, si vous observez les subtilités de votre pensée, votre vulgarité, votre sensibilité, alors vous devenez, à la fois l'enseignant et l'enseigné.
 
Intérieurement vous ne dépendez de personne, d'aucun livre, d'aucun spécialiste si vous êtes malade et souffrez d'un mal quelconque, vous devez aller voir un spécialiste, ce qui est naturel et nécessaire.
Autrement dépendre de quelqu'un, aussi compétent soit-il, vous empêche d'apprendre sur vous-même et sur ce que vous êtes.
Et il est très important d'apprendre ce que vous êtes car ce que vous êtes crée cette société si corrompue et si immorale avec cette énorme progression de la violence, cette société si agressive où chacun cherche sa propre réussite, sa propre réalisation.
Découvrez ce que vous êtes, sans l'aide de quelqu'un d'autre mais en vous observant, sans vous condamner ou dire : « d'accord je suis cela mais je peux changer » et alors vous continuez.
Quand vous vous observez sans aucune réaction ou résistance, cette observation même agit et comme une flamme, elle consume vos sottises et vos illusions.
 
C'est pourquoi apprendre devient important.
Un cerveau qui cesse d’apprendre devient mécanique.
C’est comme un animal attaché à un piquet : ses mouvements sont conditionnés par la longueur de la corde, par la longe qui est fixée au piquet.
La plupart d’entre nous sont attachés à leur poteau personnel, un poteau et une corde invisibles.
Vous vous promenez toujours dans les limites imposées par cette corde, ce qui est très restreint.
C’est comme un homme qui pense à lui toute la journée, à ses problèmes, ses désirs, ses plaisirs, et à ce qu’il aimerait faire.
Vous connaissez cette façon d’être constamment préoccupé de soi.
C’est très très limité.
Et cette limite même engendre diverses formes de conflits et de malheurs.
 
Les grands poètes, les grands peintres, les grands compositeurs ne sont jamais satisfaits de ce qu’ils ont fait.
Ils ne cessent d’apprendre.
Ce n’est pas parce que vous avez réussi vos examens et que vous avez commencé à travailler qu’il faut cesser d’apprendre.
Apprendre et surtout apprendre sur soi procure une grande force et une grande vitalité.
Apprenez, observez de sorte que rien en vous ne demeure caché et n’échappe à votre regard.
C’est cela être vraiment libéré de son conditionnement.
 
Apprendre libère le cerveau et la pensée du prestige et de la position sociale.
Apprendre introduit l'égalité entre les hommes.
 
 
Krishnamurti
Lettres aux écoles.
18 : 15 novembre 1983, p. 52.
Ed. Le Courrier du Livre.

02/05/2020

Songez à être un homme poreux !

Pour éviter d'être engorgé par la pression sociale, apprenez à devenir un homme poreux :

« On appelle le chamane « l’homme poreux ». Ce qui veut dire qu’il incorpore quand il veut ce qu’il décide d’incorporer. À l’inverse de « l’homme éponge » qui, lui, incorpore tout. Pour peu qu’il ne songe pas à se presser régulièrement, il se retrouve complètement submergé. »

Extrait de: Maja Cardot. « ABC du Chamanisme. »

 

 

"C'est compliqué"

L'extrait d'un ouvrage à lire durant ce confinement, à l'heure ou des dizaines de "spécialistes" expriment leur logorrhée d'incertitudes et de platitudes à longueur de journée sur les chaînes de désinformation !

« L’objectif et les moyens développés ici sont clairs : malmener un certain lexique français, vilipender ce dont il est à la fois le facteur et le stigmate, à savoir l’agonie du bien-dire et de l’échange réel dans une France ahurie et poltronne…»

«  C’est compliqué » est sur toutes les babines. Pour un oui, pour un non, en lieu et place d’un lexique vivant et éloquent.
Morte, la négociation épineuse : « C’est compliqué. »
Morte, la rupture déchirante : « C’est compliqué. »
Mort, le match difficile : « C’est compliqué. »
Morte, la longue procédure : « C’est compliqué. »
Morte, la perturbation météo : « C’est compliqué. »
Mort, le devis détaillé : « C’est compliqué. »
Morte, la situation dangereuse : « C’est compliqué. »
Mort, l’imbroglio juridique : « C’est compliqué. »
Mort, le déménagement lointain : « C’est compliqué. »
Morte, la grève perturbatrice : « C’est compliqué. »
Morte, l’architecture sophistiquée : « C’est compliqué. »
Mort, le menu varié : « C’est compliqué.  »Morte, la tâche ardue : « C’est compliqué. »
Morte, la structure élaborée : « C’est compliqué. »
Morte, l’explication embrouillée : « C’est compliqué. »
… »

 Loïc Madec. « Les Français malades de leurs mots. »

« © 2018, Éditions Favre SA, Lausanne