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15/03/2020

Ivan Illich un penseur à connaître

 

"Ivan Illich pour une ascèse volontaire et conviviale"

Un titre d'un essai du philosophe Thierry Paquot (avril 2019) sur Ivan Illich, qu'il a bien connu de son vivant.

Le grand penseur de la « contre-productivité » et de la « convivialité » fait enfin son entrée dans la collection des « précurseurs de la décroissance » ! L'un des penseurs les plus originaux du XXe siècle est ici présenté par un spécialiste et un proche. Illich a montré très clairement dès les années 1970 pour quelles raisons sociales et écologiques notre modèle de « développement » ne pourrait jamais être « durable ».

Un article de Marianne (11-04-2019):

"Pour Ivan Illich, il faut rompre avec la croissance imposée par le productivisme"

 

Extrait de: Ivan Illich. « Une société sans école. »

 « Le démantèlement de l’institution scolaire passe par la promulgation de lois interdisant toute discrimination à l’entrée des centres d’études liée au fait que le candidat n’aurait pas suivi préalablement quelque programme d’enseignement obligatoire. Certes, cette garantie légale n’exclurait pas la possibilité de périodes d’essai lorsqu’il s’agirait de remplir telle fonction ou tel emploi spécifique. Elle devrait, par contre, supprimer l’avantage absurde dont bénéficie celui qui justifie d’« études » exigeant une part trop importante des ressources publiques ou, pis encore, qui se pare d’un diplôme qui n’a aucun rapport avec une qualification précise ou un emploi quelconque. Il faut protéger le citoyen contre l’impossibilité éventuelle de trouver du travail par suite du jugement de l’école à son égard, et par là on pourrait le libérer de l’emprise psychologique de cette dernière. »

« Comme les éducateurs ne conçoivent pas l’enseignement sans le certificat de garantie, il s’ensuit que le système scolaire ne conduit pas à l’éducation et ne sert pas la justice sociale ; au cours de la scolarité, on confond l’instruction et le rôle que l’on jouera dans la société. Pourtant, apprendre ne signifie-t-il pas acquérir quelque compétence ou quelque savoir nouveau, tandis que la promotion sociale se fonde sur des opinions que d’autres se font de vous ? Ainsi, s’instruire dépend souvent de quelque instruction reçue, mais la sélection pour un rôle social, pour un emploi sur le marché du travail, dépend de plus en plus de la seule durée des « études ». »


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