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02/10/2011

trajet du matin à Moscou

Moscou le 07/06/2001

Nous allons le matin
Qu'il vente, qu'il neige
Ma foi nous sommes biens
Et devant le Grand Pierre,
Et devant le Grand Lénine,
Et devant le Grand Gagarine,
Qu'il pleuve, qu'il grêle,
Rien ne nous arrête!
Nous roulons pour l'école.
Les cheveux de Nora
Sont maintenant bien plus longs,
En cette fin de grande section.

à ma femme

Mon amour

Tout l'amour du monde

Ne saurait être meilleur

Que celui qui abonde au fin

Au fond de ton coeur

Il n'y a pas d'ailleurs

Juste ton présent

Qui me dit dans l'instant

De rester batailleur

Car, rien ni personne

Ne saurait me donner

Un autre jeu, une autre donne

En se laissant aimer

Tout l'amour du monde

Ne saurait être fidèle

Sur cette terre ronde

Et me donner des ailes

Lesquelles s'appuieraient

Sur des torrents d'émotions

Et comme toi renverseraient

Certitudes, peurs et commotions

Il n'y a pas d'autre compagne

Que toi

Longue vie devant nous

Je t'aime

17:29 Publié dans Famille | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, souvenirs

Irkoutsk

Pour faire passer les examens du DALF, je suis allé à Irkoutsk. J'ai logé à l'obchéjitié de l'Académie d'Economie, dans la chambre luxe...enfin, presque luxe.

Un soir, dans un café-restaurant où la patronne était aimable comme une porte de prison et la carte inutile puisqu'il n'y avait pas la moitié de ce que je voulais consommer, j'ai écrit ceci :

 

            Pourquoi les femmes d'Irkoutsk, y compris les jeunes, portent-elles des chapeaux de fourrure d'un autre âge, d'un autre temps, d'une autre époque, à mes yeux. Des chapeaux en forme de gros mollusques des mers chaudes, en forme de coquille d'escargot géant d'un monde perdu. Des mollusques en fourrure dont seule la tête serait visible. Dans "Mollusque" j'entends "molle" et tout cet ensemble mou répondrait au téléphone portable, dans la rue.

            Pourquoi est-ce que je dis que la province c'est sympathique? Il y a des restaurants à moitié vides, avec des duos, des trios de femmes seules sans homme. Il y a des faciès mongoloïdes, aux cheveux gras, affaissés par la servitude. Où est la fierté des cavaliers des steppes? Celle du chasseur Bouriate, du pisteur Nanaï ? Il y a des serveuses abruties et incultes qui ne voient pas plus loin qu'un verre de bière, et servant au son d'une musique trop forte et informe. Et toutes ces étudiantes qui déambulent dans les couloirs d'une Université linguistique sans vie?

            La sortie au Baïkal était encore pour moi l'occasion de vivre un rêve : marcher sur le lac gelé. Presque un kilomètre sur la glace. Le lac est comme une batterie qui nous délivre de l'énergie, c'est fabuleux. On s'éloigne de la berge, pour contempler la terre ferme il faut marcher sur l'eau. Celle-ci est gelée, certes, mais on marche sur l'eau. Cette énergie nous allège, nous revigore. Par la suite, la maison de repos avec le sauna et le dîner "très arrosé" est très sympathique. Mais, je rentre au foyer dans un état lamentable. Je vomis toute la nuit et je me rends à l'aéroport dans un  état délabré.

 

J'aurai eu ce privilège de me baigner dans l'eau du Baïkal.

 

C'est ainsi que j'aime la Russie